La Porte
Magda Szabo- Lu - Merveilleux.
Prix Femina Étranger 2003
La Porte est une confession. La narratrice retrace sa relation
avec Emerence qui fut sa femme de ménage pendant une vingtaine
d’années. L’une est vieille, l’autre jeune, l’une sait à peine lire,
l’autre ne « respire » que par les mots, l’une arbore l’humilité comme
un blason, l’autre l’orgueil de l’intellectuelle sur-cultivée. Et
pourtant la vieille servante va tout apprendre à l’écrivain adulée, car
elle est la générosité incarnée ; dès qu’il s’agit de sauver une vie,
celle d’un Juif, d’un Allemand, d’un voleur ou d’un chaton abandonné,
Emerence ne réfléchit pas une seconde. La narratrice fait le portrait
haut en couleur de ce personnage lumineux au caractère difficile et
singulier, qui agit en véritable despote sur son entourage, qui consent à
tout.